CNRD 2015. 10 courageuses candidates : Candy, Elisa, Eva, Houria, Judith Laurène, Manon, Marion, Valentine et Yasmine !

par M. Bujaud

Vendredi 20 mars 2015, 10 élèves de 3eA, 3eB et 3eC ont composé de 9 à 11 heures dans le cadre de l’épreuve individuelle du CNRD (concours national de la Résistance et de la déportation). Pour rappel, le CNRD est le plus important concours proposé par l’Education nationale. Plusieurs dizaines de milliers de collégiens et de lycéens sont mobilisés chaque année. Le thème retenu cette année était la "libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire".

Les résultats sont prévus en avril. Nous espérons retrouver des lauréates parmi les élèves engagées dans l’épreuve du CNRD pour cette session 2015.
En attendant les résultats, bravo aux 10 courageuses candidates : Candy, Elisa, Eva, Houria, Judith Laurène, Manon, Marion, Valentine et Yasmine !

Pour patienter, nous publions ci-dessous une proposition de correction qui n’engage que son auteur. Vendredi 20 mars 2015, 10 élèves de 3eA, 3eB et 3eC ont composé de 9 à 11 heures dans le cadre de l’épreuve individuelle du CNRD (concours national de la Résistance et de la déportation). Pour rappel, le CNRD est le plus important concours proposé par l’Education nationale. Plusieurs dizaines de milliers de collégiens et de lycéens sont mobilisés chaque année. Le thème retenu cette année était la "libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire".

Les résultats sont prévus en avril. Nous espérons retrouver des lauréates parmi les élèves engagées dans l’épreuve du CNRD pour cette session 2015.
En attendant les résultats, bravo aux 10 courageuses candidates : Candy, Elisa, Eva, Houria, Judith Laurène, Manon, Marion, Valentine et Yasmine !

Pour patienter, nous publions ci-dessous une proposition de correction qui n’engage que son auteur. La troisième et dernière partie de l’épreuve individuelle (récit) sera publiée sur ce site à une date ultérieure.

CORRECTION DE L’EPREUVE INDIVIDUELLE DU CNRD
VENDREDI 20 JANVIER 2015 (9 – 11 heures)

I. QUESTIONS (6 points)
1. A quelle date est libérée le camp d’Auschwitz ?
Le camp d’Auschwitz-Birkenau est libéré le 7 janvier 1945 par les troupes soviétiques.

2. Qu’est-ce que les "marches de la mort" ? Pour quelles raisons sont-elles particulièrement éprouvantes pour les déportés ?
Ce sont des convois de prisonniers qui évacuent les camps. Le terme a été inventé très sûrement à l’origine par les prisonniers de concentration eux-mêmes. Devant l’avancée des troupes alliées, Heinrich HIMMLER donne l’ordre d’évacuer les prisonniers. L’objectif était d’éviter de fournir aux Alliés des preuves supplémentaires des assassinats de masse des nazis.
Ces marches sont éprouvantes en raison des conditions hivernales, des gardes SS qui maltraitent les prisonniers (ayant l’ordre d’éliminer les prisonniers trop faibles), du manque de nourriture....

3. Pourquoi les déportés juifs ont-ils été moins nombreux que les autres déportés à rentrer en France ? Citez deux autres catégories de déportés.
76 000 juifs français ont été déportés pendant la Seconde Guerre mondiale [1/4 de la population juive totale en 1940]. 2500 déportés juifs échappent à l’extermination. Ils ont été moins nombreux que les autres déportés à rentrer en France en raison de la politique d’extermination de la population juive dans les pays occupés ("Solution finale").
Nous pouvons citer comme catégories de déportés les "déportés résistants et politiques" et les "déportés raciaux" (Tziganes et donc juifs).

4. A quelle date s’est déroulé le procès de Nuremberg (années) ? Quelle nouvelle catégorie de crime a été créée ?
Le procès de Nuremberg s’est déroulé du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 pour juger les 24 principaux responsables du IIIe Reich.

II. TRAVAIL SUR DOCUMENTS (18 points)
A. La libération des camps nazis : l’exemple de Frania Eisenbach (6 points)
1. A l’aide des documents 1 et 2, montrez que cette libération fait suite à un long et difficile parcours de déportée.
Frania Eisenbach a été déportée au total dans quatre camps entre 1943 et 1945 : tout d’abord, Plaszow (septembre 1943), puis Auschwitz-Birkenau (mai 1944), Flossenbürg (novembre 1944) et enfin Theresienstadt (avril 1945) [document 1]. Ces déplacements vers des camps toujours plus vers l’ouest s’expliquent par l’avancée des troupes soviétiques. Cette situation justifie la peur des gardes SS ("Contraintes de nous laisser entrer, elles [les surveillantes SS] n’attendaient que le moment de pouvoir s’enfuir face à l’arrivée des Russes."). Toujours dans le document 2, Frania Eisenbach souligne que les SS (qualifiés de "bourreaux") maintiennent la pression sur les déportés quasiment jusqu’à la fin de la guerre en Europe ("Mais l’événement considérable était que nos bourreaux nous lâchaient enfin ! [...] nous étions en avril 1945 !", document 2).

2. Quand et où Frania Eisenbach est-elle libérée ?
Frania Eisenbach est libérée dans le camp de Theresienstadt (Tchécoslovaquie) en avril 1945, quelques semaines avant la capitulation sans condition du IIIe Reich. Ce camp était placé sous l’autorité de la Croix-Rouge internationale.

3. Pourquoi les surveillantes S.S. restent-elles à l’extérieur du camp ?
Les surveillantes SS restent à l’extérieur du camp car des "gens" disent aux déportés qui arrivent que "les Allemands n’ont pas le droit de rentrer !". le camp est en effet placé sous l’autorité de la Croix-Rouge internationale.

B. Le retour des déportés (6 points)
4. Quel était le lieu parisien de rassemblement des déportés ?
Le lieu de rassemblement des déportés l’hôtel parisien Lutetia.

5. Pourquoi Frania Eisenbach se sent-elle isolée (au moins deux raisons attendues) ?
Frania Eisenbach se sentait isolée car "personne ne parlait le polonais et l’atmosphère était plutôt ’chacun pour soi’." En outre, "aucune adresse de centre d’accueil ou autre organisme ne m’avait été remise."

6. Pourquoi des personnes qui n’ont pas été déportées se rendaient également devant ce lieu ?
En montrant "des photos d’un proche déporté" ou en interrogeant Frania Eisenbach, il y a l’espoir (même très faible) pour ces personnes d’avoir des nouvelles, et donc entretenir un peu d’espoir.

C. La découverte de l’univers concentrationnaire (6 points)
7. Par quels moyens le grand public découvre-t-il l’univers concentrationnaire ?
Le grand public découvre l’univers concentrationnaire nazi par des articles de magazines (par exemple, article dans le magazine Regards, document 4) et des expositions (exposition "crimes hitlériens", document 5).

8. A quelle date est publié le document 4 et pourquoi le journaliste peut-il le qualifier de "sensationnel et inédit" ?
Le magazine Regards (document 4) a été publié le 1er juillet 1945. Le journaliste peut le qualifier de "sensationnel et inédit" car le camp de Mauthausen a été "photographié par ses tortionnaires". C’est donc le point de vue des tortionnaires qui est ici mis en avant.

9. Quels étaient les buts, immédiats et plus lointains, poursuivis par les organisateurs de cette exposition ?
Les organisateurs de cette exposition cherchent à montrer au grand public l’ampleur des crimes nazis longtemps occultés par la censure. Il s’agit bien de dénoncer la gravité des crimes commis dans les camps et de faire prendre conscience de l’horreur de l’univers concentrationnaire nazi. Dans le document 5 ("Pourquoi cette exposition"), l’exposition cherche à "préciser les conditions de cette décadence, démonter le mécanisme d’une entreprise si funeste." L’objectif recherché est également d’aider "les hommes à rester vigilants et à reconnaître un jour le premier émissaire de la tyrannie, quel que soit son visage, la première manifestation d’une rechute."

 

CORRECTION DE L’EPREUVE INDIVIDUELLE DU CNRD
VENDREDI 20 JANVIER 2015 (9 – 11 heures)

I. QUESTIONS (6 points)
1. A quelle date est libérée le camp d’Auschwitz ?
Le camp d’Auschwitz-Birkenau est libéré le 7 janvier 1945 par les troupes soviétiques.

2. Qu’est-ce que les "marches de la mort" ? Pour quelles raisons sont-elles particulièrement éprouvantes pour les déportés ?
Ce sont des convois de prisonniers qui évacuent les camps. Le terme a été inventé très sûrement à l’origine par les prisonniers de concentration eux-mêmes. Devant l’avancée des troupes alliées, Heinrich HIMMLER donne l’ordre d’évacuer les prisonniers. L’objectif était d’éviter de fournir aux Alliés des preuves supplémentaires des assassinats de masse des nazis.
Ces marches sont éprouvantes en raison des conditions hivernales, des gardes SS qui maltraitent les prisonniers (ayant l’ordre d’éliminer les prisonniers trop faibles), du manque de nourriture....

3. Pourquoi les déportés juifs ont-ils été moins nombreux que les autres déportés à rentrer en France ? Citez deux autres catégories de déportés.
76 000 juifs français ont été déportés pendant la Seconde Guerre mondiale [1/4 de la population juive totale en 1940]. 2500 déportés juifs échappent à l’extermination. Ils ont été moins nombreux que les autres déportés à rentrer en France en raison de la politique d’extermination de la population juive dans les pays occupés ("Solution finale").
Nous pouvons citer comme catégories de déportés les "déportés résistants et politiques" et les "déportés raciaux" (Tziganes et donc juifs).

4. A quelle date s’est déroulé le procès de Nuremberg (années) ? Quelle nouvelle catégorie de crime a été créée ?
Le procès de Nuremberg s’est déroulé du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 pour juger les 24 principaux responsables du IIIe Reich.

II. TRAVAIL SUR DOCUMENTS (18 points)
A. La libération des camps nazis : l’exemple de Frania Eisenbach (6 points)
1. A l’aide des documents 1 et 2, montrez que cette libération fait suite à un long et difficile parcours de déportée.
Frania Eisenbach a été déportée au total dans quatre camps entre 1943 et 1945 : tout d’abord, Plaszow (septembre 1943), puis Auschwitz-Birkenau (mai 1944), Flossenbürg (novembre 1944) et enfin Theresienstadt (avril 1945) [document 1]. Ces déplacements vers des camps toujours plus vers l’ouest s’expliquent par l’avancée des troupes soviétiques. Cette situation justifie la peur des gardes SS ("Contraintes de nous laisser entrer, elles [les surveillantes SS] n’attendaient que le moment de pouvoir s’enfuir face à l’arrivée des Russes."). Toujours dans le document 2, Frania Eisenbach souligne que les SS (qualifiés de "bourreaux") maintiennent la pression sur les déportés quasiment jusqu’à la fin de la guerre en Europe ("Mais l’événement considérable était que nos bourreaux nous lâchaient enfin ! [...] nous étions en avril 1945 !", document 2).

2. Quand et où Frania Eisenbach est-elle libérée ?
Frania Eisenbach est libérée dans le camp de Theresienstadt (Tchécoslovaquie) en avril 1945, quelques semaines avant la capitulation sans condition du IIIe Reich. Ce camp était placé sous l’autorité de la Croix-Rouge internationale.

3. Pourquoi les surveillantes S.S. restent-elles à l’extérieur du camp ?
Les surveillantes SS restent à l’extérieur du camp car des "gens" disent aux déportés qui arrivent que "les Allemands n’ont pas le droit de rentrer !". le camp est en effet placé sous l’autorité de la Croix-Rouge internationale.

B. Le retour des déportés (6 points)
4. Quel était le lieu parisien de rassemblement des déportés ?
Le lieu de rassemblement des déportés l’hôtel parisien Lutetia.

5. Pourquoi Frania Eisenbach se sent-elle isolée (au moins deux raisons attendues) ?
Frania Eisenbach se sentait isolée car "personne ne parlait le polonais et l’atmosphère était plutôt ’chacun pour soi’." En outre, "aucune adresse de centre d’accueil ou autre organisme ne m’avait été remise."

6. Pourquoi des personnes qui n’ont pas été déportées se rendaient également devant ce lieu ?
En montrant "des photos d’un proche déporté" ou en interrogeant Frania Eisenbach, il y a l’espoir (même très faible) pour ces personnes d’avoir des nouvelles, et donc entretenir un peu d’espoir.

C. La découverte de l’univers concentrationnaire (6 points)
7. Par quels moyens le grand public découvre-t-il l’univers concentrationnaire ?
Le grand public découvre l’univers concentrationnaire nazi par des articles de magazines (par exemple, article dans le magazine Regards, document 4) et des expositions (exposition "crimes hitlériens", document 5).

8. A quelle date est publié le document 4 et pourquoi le journaliste peut-il le qualifier de "sensationnel et inédit" ?
Le magazine Regards (document 4) a été publié le 1er juillet 1945. Le journaliste peut le qualifier de "sensationnel et inédit" car le camp de Mauthausen a été "photographié par ses tortionnaires". C’est donc le point de vue des tortionnaires qui est ici mis en avant.

9. Quels étaient les buts, immédiats et plus lointains, poursuivis par les organisateurs de cette exposition ?
Les organisateurs de cette exposition cherchent à montrer au grand public l’ampleur des crimes nazis longtemps occultés par la censure. Il s’agit bien de dénoncer la gravité des crimes commis dans les camps et de faire prendre conscience de l’horreur de l’univers concentrationnaire nazi. Dans le document 5 ("Pourquoi cette exposition"), l’exposition cherche à "préciser les conditions de cette décadence, démonter le mécanisme d’une entreprise si funeste." L’objectif recherché est également d’aider "les hommes à rester vigilants et à reconnaître un jour le premier émissaire de la tyrannie, quel que soit son visage, la première manifestation d’une rechute."